From The Philosopher, Volume 101
No. 2
Special Donkey Edition
L’Âne Philosophe:(The Philosophical Donkey*)
Par Jean-Michel Henny
fondateur de la
librairie Sophie’s Lovers
Que
ce soit à travers les Métamorphoses
d'Apulée (plus connue sous le titre de L'Âne d'or), les fables de
Jean de La Fontaine, les tribulations du Cadichon de la comtesse de
Ségur (Mémoires d'un
âne) ou encore les aventures de Winnie the Pooh par Alan A. Milne, l'equus asinus a toujours joui d'une
grande popularité dans la culture littéraire. Plus
discrète, sa présence dans les textes philosophiques n'en
est pas moins significative.
Une figure ambiguë
Au Moyen Âge, le docteur scolastique Jean Buridan (Joannes
Buridanus, 1292-1363) se rend célèbre grâce à
une expérience de pensée mettant en scène un
âne face à un cruel dilemme : placé
simultanément devant sa ration d'avoine et un seau d’eau, il ne
sait par lequel commencer et finit par mourir de faim et de soif. Un
exemple de dilemme absurde que la postérité appellera
« âne de Buridan », injonction paradoxale ou double
contrainte (
double bind),
l’accomplissement de l’une des contraintes impliquant en effet de
négliger l’autre.
En réalité, aucune œuvre connue de Buridan ne mentionne
explicitement l’exemple de l’âne. À l’origine, Aristote
recourt dans son
Traité du Ciel
(295b32) à l’exemple d’un homme qui, excessivement
assoiffé et affamé et placé à égale
distance entre nourriture et boisson, ne parvient pas à se
décider. Buridan commentera cette situation et en examinera
diverses variantes (un voyageur contraint de choisir entre deux chemins
ou un chien tiraillé entre deux mets aussi appétissants
l’un que l’autre). Dans l’intention de ridiculiser les positions du
philosophe sur le déterminisme et le libre arbitre, ses
détracteurs ont fini par lui attribuer la figure de l’âne.
À la Renaissance, cette figure se multiplie et témoigne
d’une symbolique ambiguë. En effet, notre bourricot n’a pas
toujours eu la réputation d’étroitesse d’esprit et de
bêtise que lui prêtent encore aujourd’hui certaines
expressions idiomatiques (du moins dans la langue de Molière :
« têtu comme un âne », « bête comme
un âne »). Dans l’Antiquité, comparer un homme
à un âne était plutôt flatteur. Ainsi,
Homère loue-t-il Ajax au combat en ces termes :
«De
même un âne têtu entre dans un champ, malgré
les efforts des enfants qui brisent leurs bâtons sur son dos. Il
continue à paître la moisson, sans se soucier des faibles
coups qui l'atteignent, et se retire à grand-peine quand il est
rassasié.»
Dans le célèbre récit de l’auteur latin
Apulée (ca. 125-170 ap. J.-C.), mentionné en tête de
cet article, la figure de notre animal va prendre un tour
décisif. Le roman raconte l’histoire d’un jeune homme
transformé en âne, Lucius, qui va connaître bien des
aventures avant de (re)trouver sa forme humaine. Ce récit a
donné lieu à nombre d’interprétations et de
spéculations. L’une des plus fidèles à l’esprit du
texte me paraît être celle de l’historien Jacques Annequin.
Partant de l’hypothèse que l’un des passages les plus connus du
récit d’Apulée – le conte d’Éros et Psyché –
constitue une mise en abyme de l’ensemble du roman et l’une de ses
principales clé d’interprétation, J. Annequin compare la
condition asinienne du héros Lucius à la condition
d’esclave imposée à Psyché, la plus belle femme du
monde, pour expier sa curiosité (dans le conte, Éros, uni
à Psyché, lui a fait promettre de ne jamais chercher
à le voir en plein jour. Elle enfreindra malgré cela
l’interdit, perdant du même coup son divin mari. Ce n’est
qu’après avoir subi plusieurs épreuves, à
l’égale d’une esclave, qu’elle pourra le retrouver. Lucius, quant
à lui, perd sa forme humaine après avoir indûment
espionné la magicienne Pamphyle et utilisé par erreur un
onguent inapproprié). Par la perte d’une forme libre
d’humanité et par l’épreuve de la soumission, tant la
servante Psyché que l’âne Lucius vont faire
l’expérience de leur double nature, découvrir leur part
d’ombre et apprendre les vertus de la patience. Ainsi, aux termes de ses
tribulations, le héros en vient à déclarer :
« Moi-même je conserve à ma personne d'âne un
souvenir reconnaissant, caché sous cette enveloppe,
éprouvé par des fortunes diverses, je lui ai dû
sinon plus de sagesse, du moins plus de savoir ».
Cette attitude positive de l’âne, faite d’humilité et
d’endurance, est présente aussi dans la Bible. Pour en
saisir toute la portée, il faut prendre en compte l’importance de
l’animal dans les sociétés rurales du pourtour de la
Méditerranée. Utile aux travaux des champs, bête de
somme, moyen de transport, l’âne a même été,
avant le cheval, une monture de guerre ! C’est pourquoi il est, dans le
contexte biblique, associé à la royauté, comme le
rappelle ce verset du prophète Zacharie : « Voici que ton
roi vient, humble, monté sur un âne » (Zacharie,
9,9). Lorsque, peu de temps avant de subir sa Passion (autrement dit son
arrestation et sa crucifixion), Jésus fait son entrée
triomphale dans Jérusalem (Jean, 12, 12-15), il monte lui aussi
un âne. Il accomplit ainsi la prophétie de Zacharie et
manifeste à la foule, venue l’acclamer, le caractère
pacifique de son règne.
Nourris de ces références antiques et bibliques, les
auteurs de la Renaissance sont nombreux à recourir à la
figure de l’âne. Dans un bel essai intitulé
Le mystère de l’âne,
Nuccio Ordine en fait un inventaire érudit que nous allons tenter
d’évoquer ici brièvement.
C’est tout d’abord l’homme de lettres et politicien Giovanni Pontano
(1429-1503) qui reprend à son compte le thème de
l’âne, dans un dialogue acerbe:
Asinus
(1486-90). Ce texte narre les mésaventures de son auteur qui,
après avoir pris quitté la vie active, s’est retiré
à la campagne avec un âne et tente d’instaurer avec lui une
forme de relation « amicale ». Bien mal lui en prend, car
le voici rapidement victime des ruades et des morsures de son
compagnon. Il en conclut alors que toute tentative de lien avec la
nature animale est infructueuse :
«Voilà
… ce qui arrive le plus souvent à ceux qui veulent laver la
tête de l’âne : outre leur peine, ils perdent le savon ! qui
en âne se délecte, doit en âne finir.»
À l’opposé de cette vision négative, Nicolas
Machiavel (1469-1527) traite de l’âne dans un petit poème
en tercets, probablement rédigé vers 1517 et
demeuré inachevé :
Dell’asino
d’oro. Renouvelant le thème d’Apulée, il
confère cette fois à l’« asinité »
(assimilée à la nature animale ou sauvage, la
bestialité, la feritas) une signification positive, offrant la
possibilité de se distancier de valeurs humanistes jugées
trop rigides. La richesse de l’homme réside en
réalité dans l’art de se mouvoir, selon les revers de
Fortune, entre le haut et le bas, le style grave et le style comique. Le
poète philosophe fera donc l’éloge de la
variété des modes d’existence et de la capacité de
mutation de l’homme, menacé par l’instabilité du monde et
de ses formes de gouvernements.
Giovan Battista Pino, diplomate et homme de lettres du milieu du XVIe
siècle, ambassadeur du peuple de Naples auprès de Charles
Quint, publie à son tour, vers 1550, un
Ragionamento sovra de l’asino (Discours
sur l’âne). Très au fait de la littérature
asinienne, Pino met en scène un personnage truculent, le Padre
Arculano, qui, pour le plus grand plaisir de son auditoire – convives
d’un banquet – va développer un éloge du baudet,
démontrant son caractère universel et sa
supériorité sur tous les autres animaux. Le
Discours de Pino n’est en rien
homogène et ressemble à une sorte de compilation de toutes
les bonnes histoires et proverbes connus de l’auteur à propos de
son animal favori. Inventant les calembours et les étymologies
les plus débridées, il rapproche étroitement le mot
asino de celui d’« homme » (
omo, en ancien italien) cherchant,
dans la lignée de Machiavel, à montrer qu’il ne peut y
avoir d’âne sans homme ni d’homme sans âne et que ces
deux-là « correspondent en quelque sorte l’un à
l’autre ». C’est dans l’assomption de cette double nature –
mi-homme, mi-bête – que G. B. Pino estime que l’on peut «
atteindre un tel tempérament de vie que nous pouvons nous en
estimer heureux ».
C’est, enfin, à travers le thème de l’ignorance que
plusieurs auteurs, amateurs de paradoxes, vont faire la louange de
l’âne. Giulio Landi, dans son
Orazione
della ignoranza (1551) voit dans l’absence de connaissance un
principe dynamique, « un très vigoureux et très
puissant éperon à la volonté de comprendre et de
savoir ». Il vitupère au contraire contre l’arrogance des
pédants et des faux savants, trop vite enclins à
dénoncer l’ignorance des autres et à
méconnaître leurs propres carences. Dans un autre
texte de cette période,
Meglio
è d’esser ignorante che dotto (Mieux être ignorant que
savant), Ortensio Lando défend des thèses
similaires mais en conférant cette fois au savoir une valeur
négative. Il va jusqu’à inciter ses lecteurs à
renoncer à l’étude, en déclarant : «
qui ajoute de la science, ajoute de la douleur ». En 1587, dans
une nouvelle
Orazione in lode
dell’ignoranza, l’homme de lettres Cesare Rao relance le paradoxe
en définissant deux types de savants : les savants ignorants et
les ignorants savants. Les premiers représentent le type
même de l’humaniste arrogant, crispé sur son savoir, alors
que le second, conscient de ses lacunes, est toujours disposé
à reconnaître la quête infinie et inachevée de
la connaissance. Dans son introduction, Rao explique à ses
lecteurs qu’il n’entend pas, bien sûr, blâmer les
scientifiques mais seulement dénoncer ceux qui « abusent de
leur art », de même, il ne souhaite pas encourager
l’ignorance mais « montrer quelque nouveau concept ».
Ce « nouveau concept », il revient à un auteur de
génie d’en tirer toutes les potentialités : Giordano Bruno
(1548-1600). Des vertus ambiguës de l’âne, il fera les
ferments d’un système de pensée jugé tellement
subversif par ses contemporains qu’il lui en coûtera la vie.
Asinus ad lyram
Originaire de la petite ville de Nola, non loin de Naples, Giordano
Bruno est un penseur original, pourfendeur de la tradition
aristotélicienne et précurseur des sciences modernes,
notamment par ses théories sur l’infinité des mondes. Ces
vues, très audacieuses pour son temps, lui ont valu, après
huit ans de procès, d’être condamné par
l’Inquisition et brûlé en place publique. Passé
maître dans les arts de la mémoire, il nourrit ses œuvres
de références et d’allusions multiples qui en rendent
difficile la compréhension. Selon l’interprétation
stimulante de Nuccio Ordine, la prétendue «
obscurité » des écrits de l’auteur du
Banquet des cendres, tient en
réalité à une forme de pensée où le
mouvement et la
coincidentia
oppositorum (l’union des contraires) occupent une place
essentielle.
La question de l’âne et de ses qualités (l’«
asinité ») sont, pour Nuccio Ordine, des clés
privilégiées pour pénétrer l’univers
brunien. Elles aident en particulier à la compréhension de
deux œuvres majeures du Nolain:
l’Expulsion de la bête triomphante (
Spaccio de la Bestia Trionfante,
1584) et
La Cabale du cheval
pégaséen (
Cabala
del cavalo pegaseo, 1585).
Dans ces deux traités, publiés à un an
d’intervalle, G. Bruno entreprend une vaste réforme de
l’entendement et combat les superstitions de tous ordres. Il s’attaque
aussi à certaines catégories de savants qui incarnent
à ses yeux le côté négatif de la figure
asinienne. Ces pédants, imbus de leurs connaissances, sont des
« ânes » au sens le plus commun. Ils pèchent
tout d’abord par paresse : la découverte du Nouveau Monde et des
mœurs simples des populations indigènes, d’une part, la
cruauté des guerres de religion, d’autre part, ont fini par
ébranler leur foi en la civilisation. Ils en sont venus à
croire au mythe de l’âge d’or et à louer un mode de vie
« naturel », contemplatif et oisif. Leur second
défaut est l’arrogance. Sceptiques ou aristotéliciens,
leur attitude est identique. Ce sont des convaincus. Convaincus de
savoir tout (dans le cas des disciples d’Aristote) ou rien (dans le cas
des sceptiques). Mais leur péché le plus grave, aux yeux
de G. Bruno, consiste dans leur immobilisme, dans leur conception
unidimensionnelle de la science et du monde. Éternelle, immuable,
simple, constant, toujours identique, partout identique, tel est leur
idéal de connaissance que notre philosophe dénonce comme
une « tautologie du savoir ».
À l’opposé de cette conception de la science, la vision
du Nolain est pluraliste et dynamique. Toute sa cosmologie et sa
métaphysique suppose l’existence d’un univers infini,
décentré, éminemment varié et variable, en
perpétuelle transformation. Dans ce contexte, la figure de
l’âne peut revêtir une signification positive car elle
incarne plusieurs vertus utiles à la poursuite de l’aventure de
la connaissance. Le sens du labeur et l’endurance lui sont
précieuses pour faire face au revers de l’existence et
persévérer dans sa conquête de la civilisation.
«Celui
qui veut percer les secrets et pénétrer dans les refuges
cachée de [la] sagesse doit nécessairement faire
métier d’être sobre et patient, et avoir museau, tête
et dos d’âne ; il doit avoir un caractère humble,
réservé et modeste, et avoir des sens qui ne fassent pas
de différence entre les chardons et les laitues».
L’âne se présente ainsi comme exemple
d’humilité et de tolérance, vertus indispensable en
matière de science et de sagesse.
Mais il est surtout une caractéristique qui fait de notre baudet
le symbole de l’homme accompli : sa capacité à s’adapter
aux mouvements imprévus de la vie. Comme nous l’avons vu avec
Machiavel, Fortune est une déesse capricieuse. Sous son action,
la « roue tourne » et qui se trouve en haut, risque
bientôt de se retrouver en bas. Giordano Bruno est bien
placé pour le savoir, lui qui, après avoir
été pendant cinq ans le protégé du roi de
France, errera dans toute l’Europe jusqu’à son arrestation par
l’Inquisition. Ainsi pour suivre le « branle du monde »
(selon la fameuse expression de Michel de Montaigne, contemporain de
Bruno), pour faire face aux vicissitudes et aux multiples visages de
l’existence, pour accepter, enfin, les mutations de sa propre
personnalité, rien ne vaut la persévérance de
l’âne et son intelligence à composer avec le réel.
Cette vertu, toute musicienne, capable de discerner le dissonant du
consonant de la vie, peut être subsumée sous l’expression
latine « Asinus ad lyram » (un âne à la lyre).
Péjorative sous la plume d’Érasme, elle prend un sens
positif chez Bruno, de par le rapprochement qu’il fait entre l’animal
aux longues oreilles et le dieu Mercure, maître des
métamorphoses et inventeur de ce même instrument.
Histoires d'oreilles
Près de trois cents ans plus tard, la figure de l’âne
resurgit chez un auteur qui, par la vivacité de son intelligence
et sa nature polémique, n’est pas sans rappeler Giordano Bruno :
Friedrich Nietzsche (1844-1900). Cette fois, nous avons affaire à
une conception de l’asinité essentiellement négative et
satirique. Comme l’indique François Brémondy dans son
Bestiaire de Friedrich Nietzsche,
Zarathoustra traite d’ânes les « sages illustres »
qui, à la différence des esprits libres, soutiennent et
flattent le peuple. L’auteur d’
Ainsi
parlait Zarathoustra vise sans doute de grandes figures
intellectuelles de son temps, comme le philosophe et économiste
Karl Eugen Dühring (1833-1921) ou, encore, le romancier Victor Hugo
(1802-1885) que le poète Charles Baudelaire avait lui-même
qualifié d’« âne de génie ». Nietzsche
reprendra cette expression à son compte et la commentera en ces
termes:
«Lui,
le plébéien est aux ordres de sa trop forte
sensualité, je veux dire aux ordres de ses oreilles et des yeux,
et son esprit aussi lui est soumis – Voilà en effet qui constitue
le fondement du romantisme français, cette réaction
plébéienne du goût…»
Ce n’est qu’à titre exceptionnel que la figure de l’âne
prend chez le philosophe allemand un tour positif, comme dans ce passage
du
Zarathoustra:
«
Vous me dites : “la vie est lourde à porter ”. … Mais ne faites
donc pas vos délicats ! Nous sommes tous tant que nous sommes des
ânes bien jolis et qui aiment à porter des fardeaux.
Qu’avons-nous en commun avec le bouton de rose qui tremble parce qu’une
goutte de rosée lui pèse sur le corps ? ».
Toutefois, à la différence de l’âne brunien, la
capacité de l’animal nietzschéen à endurer non
seulement le poids de la vie mais, surtout, celui des valeurs
négatives du réel, ont tôt fait de le rendre
méprisable. Car, tout comme le chameau, l’âne
représente chez Nietzsche le stade de l'esprit qui porte et
supporte les valeurs du nihilisme. Lorsqu’il dit « non »,
c’est sous l’emprise du ressentiment et son « oui » (ja, ja,
I-aaa) n’est pas un oui à la vie mais l’assomption du réel
« tel qu’il est », sans autre forme de critique et
d’imagination. Comme le note Gille Deleuze
«
l’Âne est la caricature et la trahison du Oui dionysiaque : il
affirme mais n’affirme que les produits du nihilisme. Aussi ses longues
oreilles s’opposent-t-elles aux petites oreilles, rondes et
labyrinthiques, de Dionysos et d’Ariane ».
Au XXe siècle, l’âne philosophe se fait curieusement
absent. Sa dimension littéraire, morale et satirique semble
étrangère aux principaux courants de pensée du
siècle. Le genre du conte philosophique et de la fable n’est pas
révolu pour autant.
Récemment, l’écrivain flamand Frank Adam a ainsi
imaginé un nouvel avatar de l’âne, offrant dans ses
Confidences à l’oreille d’un
âne un personnage savoureux, à mi-chemin entre le
philosophe et le psychothérapeute. Frank Adam nous raconte
qu’après s’être échappé de l'étable de
Bethléem, l’âne s’est installé aux portes du
désert. Là, il reçoit la visite d’étranges
personnages : une psychothérapeute (elle-même en
quête de thérapie), un enfant trouvé, un
entrepreneur des pompes funèbres, le bœuf (un vieil ami), un
clown philosophe, une terroriste empotée, etc., jusqu’à
Dieu en personne ! Ces rencontres sont autant d'occasions de montrer les
vicissitudes de l’âme humaine.
À la manière d’un Socrate un peu décalé
mais ô combien sympathique, l’âne prête l’oreille
à ses confidents et leur pose les questions qui vont leur
permettre d’aller jusqu’au bout de leurs obsessions (et des
nôtres, également). Écrits dans un style truculent,
ces contes philosophiques nous entraînent dans un univers absurde,
drôle et dérangeant, qui n’en finit pas de nous interroger
sur notre humanité.
* The English version
of this article is here.
Read two of Frank Adam's intriguing 'Belgian
Fables - from the Age of Absurdity', as well as Frank Hellemans on the fable as
subversive genre throughout literature and philosophy here
Contact details:
Jean-Michel Henny
email
<jmhenny@gmail.com>
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